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C’est pendant la nuit que le printemps arrive dans la ville.

Une eau de plomb dort dans le canal,

Mais, après un long sommeil,

La nature retrouve ses forces.

 

La neige fond. Les jours sont plus longs.

Les oiseaux s’agitent joyeusement.

Il y avait comme une lumière sur les visages fatigués

Que j’ai croisés hier dans la rue.

 

Dis-le moi donc, mon ami,

Pourquoi en ces jours bleus d’avril

Je perds tout mon calme,

Pourquoi je deviens plus impatient, plus mauvais?

 

Pourquoi donc, dis-le moi,

Le bonheur d’autrui me fait parfois si mal?

Pourquoi donc alors, brutalement,

La parole, les sentiments sont frappés d’impuissance?

 

Mais quand l’affreuse tristesse a tout envahi,

 

 

 

Dans mon âme glacée,

Comme dans une salle abandonnée,

Doucement, une musique s’élève…

 

Et peu m’importe le reste.

Le reste, je ne le vois pas, je ne l’entends pas…

Je descends tout au fond,

Je monte de plus en plus haut…

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