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Le verre de thé

Aux reflets dorés

Va refroidir.

Le fracas des roues

Va me bercer.

Je vais fermer les yeux

Et chercher le sommeil,

Mais de nouveau, de nouveau,

C’est là-bas que je retourne.

Là-bas, vers le bruit de la mer exténuée

Là où une voile s’est fondue dans l’immense brouillard,

Là où quelqu’un a oublié

Des filets de pêcheur,

Là où un vent mystérieux

Emporte les feuilles mortes

Et les promène longuement,

Moqueur et fanfaron,

Sur cette plage sonore,

Sur cette plage d’automne…

Là où je n’ai pas fini ces livres pleins de sagesse,

Là où résonnent  les vieux quartiers

De Riga la gothique,

Là où, sans retour,

Tu m’échappes déjà.

Et tout cela est très simple,

Pourtant je n’y comprends rien.

Et j’oublie

Ce que je dois à quelqu’un.

Mon bonheur est immense:

Au moins pour un instant

Une comète de hasard

A illuminé le ciel vide

De l’été dernier.
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