Les grands fleuves sont pris,
Les forêts, nues, se sont tues.
Le Seigneur a purifié à jamais les cieux
Des brumes du crépuscule.
Les lointains gelés sont transparents,
Le regard porte loin,
Et le matin, d’un souffle, a dissipé
Les morosités de l’automne.
Tu connais bien cela : empêtré dans tes doutes,
Tu descends lentement dans les ténèbres,
Mais, dans ces instants décisifs,
Ton âme, soudain, y voit plus clair.