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Mes vers sont  tristes comme une route en hiver,

Paisibles comme une rivière en novembre

Où les eaux peu à peu se font plus froides,

Où sous les vapeurs se brouille la couche de glace.

Le chant des oiseaux depuis longtemps s’est tu,

Pas âme qui vive dans ce monde nocturne,

Scintillement blafard de la lune,

Frémissement des raies de lumière,

Bruissement des roseaux de la nuit.

Si tu en as le loisir, arrête-toi,

Et tu verras toi-même au dessus de la terre

Un flot de lumière transparente,

Tu le verras s’élever jusqu’aux cieux.

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